Dangling swords above their heads - PV Sieg
Ygramul, la multiple
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Avatar : Maxence Danet-Fauvel
Pseudonyme : Fordsy
Âge : 21
Messages : 25
Pages : 228
Univers : DC - Batman, jeux Arkham
Les crédits : Fordsy
Occupation : Arkham Knight
Date d'inscription : 01/11/2024
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Ses paupières s’ouvrirent et déferla sur ses pupilles une cascade de lumière sale découpant grossièrement les formes autour de lui. Comme s’il ouvrait ses yeux sous l’eau, il sentait l’air alentour irriter sa rétine qui lui renvoyait une vision floue et ondulante. Un souffle, profond, comme un râle après une longue apnée, s’échappa de sa bouche fendue de coupures érodées. Sous sa joue, il sentait un revêtement froid et dure, ça remuait légèrement sans réellement tenter de s’extirper, et il prit plusieurs secondes à comprendre que c’était douloureux. Son épaulière dessinait des stries sur la peau de son visage et un sentiment de lourdeur lancinante lézardait sur tout le côté écrasé de son corps. Ses doigts firent un petit mouvement timide, comme pour se tester avec précaution et il observa avec circonspection la forme approximative de son index frétillant se dessiner à contrejour. Essayant de se convaincre que ça lui appartenait sans réelle efficacité.
La voix dans sa tête, celle qui lui disait ce genre de chose à grand renfort de conneries logiques, était étouffée par un ruissellement qui se répétait en écho entre les parois étriqués de son crâne. Pas qu’il ait spécialement envie de l’entendre, il trouvait honnêtement que c’était une sale conne, mais c’était son insupportable travail. Utile, il imaginait.
Et cette bulle trouble était agréable, plus agréable que ce qui l’attendait ailleurs. Elle était aussi opaque qu’une tourbière, mais c’était ça qui était appréciable. Il était accoutumé à nager dans la merde et elle lui dissimulait le reste du monde sous une léthargique confusion. Sa façon de distordre les sons suffisait presque à faire de la musique festive en arrière fond une bouillie sans accord et sans signification. Presque.
Les notes qu’il percevait suffirent à remettre son esprit dans son tas de chairs, parce qu’elle était venue toquer à sa porte. L’incertitude. Qui ressemblait à une vague de panique emportant son paradis trouble dans sa déferlante. Parce qu’au fond il était toujours un sombre pleurnichard et pathétique petit connard. Il rouvrit les paupières, balayant les dernières gouttes de la torpeur mortuaire félicité et dévoila des pupilles résolument vivantes.
C'est le jour, Gotham City se réveille ! Tout le monde lève la tête et ouvre les mirettes !
Jason s’appuya sur son épaule pour se redresser avec un grognement guttural. Son regard s’écorcha sur un décor fait de carton coloré et de décorations festives sur fond de mur décrépit abandonné là surement depuis des décennies. Son dos frottait contre la paroi sur laquelle il était appuyé et le son lépreux de son armure rappant le crépi au papier peint délavé était un ricanement narquois. Il s’arrêta sur la figure face à lui. Humaine. ? ? ? Dans le lieu éclairé par ces néons aux couleurs pisseuses, il n’était pas sûr si ce qu’il avait en face de lui était organique ou une stupide marionnette mise face à lui pour le narguer.
Comme un animal, il se mit accroupit sans quitter la forme des yeux, comme attendant qu’elle bondisse d’un coup d’un seul, monté sur ressort. Il entendait les chaînes qui raclaient le sol quand il bougeait et toujours avec des mouvements lents et prédateurs, il se mit en marche. Sa jambe tirait sur le métal qui le retenait pour le tester tandis que le haut de son corps se gainait, prêt à se battre. D’un regard rapide il analysa la situation, faisant l’état de ses possessions et de ses fers.
Son armure n’était presque plus, on en avait enlevé des bouts, lui laissant juste des bouts épars de ferrailles à quelques articulations. On aurait dit un robot usé jeté dans une décharge. Les fers à ses chevilles étaient épais, entourant avec justesse sa peau, ne laissant pas un espace pour espérer se glisser, même en cassant méthodiquement des os pour y arriver. D‘un coup de hanche il se redressa, son corps se dépliant avec raideur. Ses mains faisaient le tour de tous les lieux où se cachaient ses “joujoux”, introuvable et son masque trônait avec arrogance hors d’atteinte, placé dans un des coins de la pièce comme un trophée sur un présentoir fait de bric et de broc.
D’accord, c’était à ça qu’ils allaient jouer. Deuxième round. Il lâcha un souffle profond, brûlant de tout ce qui pouvait l’alourdir ; prudence, souvenirs, terreur. Ses épaules roulèrent dans un mouvement d’amorçage et ses poings se serrèrent, devenant moins qu’humains, juste les outils dont avait besoin le soldat. Il tourna sa mâchoire carrée vers l’autre et lâcha un mufflement hostile.
Ca ressemblait à un gars, aux cheveux clairs qui ondulaient paresseusement autour de son visage. Il avait une tronche de premier de la classe avec ses lunettes rondes et un air résolument dépassé. Pas ringard, plutôt usé, comme s’il avait déjà été utilisé et s’était terni dans le processus, laissant juste un corps organique mais pas d’éclat pour lui donner son authenticité. Il avait totalement la tronche d’un Gothamite à peu de chose près qu’il n'avait pas ce regard moisi par les gangrènes courant flingues en main dans ses rues étroites. C'était indescriptible, mais Jason sentait qu’il n’était pas un Gothamite car si l’inconnu l’était, alors il sentirait aussi qu’ils étaient fait du même bois, juste pas taillés, pas charcutés de la même manière. Par contre, quelque chose disait à Jason qu’il était à Gotham, que ses racines étaient là, sous ses pieds.
Hésitation. Puisque ça risque de durer un moment, je te propose de faire un brin de causette !
“Alors... Victime collatérale ou complice zelé ? Où les deux. Pas la première fois qu’un trou duc pense se faire de l’oseille dans un partenariat alors que le fric a juste acheté un bout de viande dégénéré bon à sacrifier.”
Il ne quittait pas sa position. Agressive, défensive... protective. Il releva le menton, changeant d’interlocuteur.
“Sauf que je m’en fous, dans tous les cas. Je ne vais pas me faire chier pour sa gueule. Je n’ai pas le temps. Ce n’est pas mon objectif. Et ce n’est surtout pas mon putain de péché.” Ceci dit, il recommença son travail d’inspection des lieux sans attendre de réponse d’un parti comme de l’autre. Car il allait sortir d’ici, rapidement. Et quand le sang coulerait entre les rainure des carreaux brisés, tout serait déjà oublié, remplacé par d’autres ambitions.
La voix dans sa tête, celle qui lui disait ce genre de chose à grand renfort de conneries logiques, était étouffée par un ruissellement qui se répétait en écho entre les parois étriqués de son crâne. Pas qu’il ait spécialement envie de l’entendre, il trouvait honnêtement que c’était une sale conne, mais c’était son insupportable travail. Utile, il imaginait.
Et cette bulle trouble était agréable, plus agréable que ce qui l’attendait ailleurs. Elle était aussi opaque qu’une tourbière, mais c’était ça qui était appréciable. Il était accoutumé à nager dans la merde et elle lui dissimulait le reste du monde sous une léthargique confusion. Sa façon de distordre les sons suffisait presque à faire de la musique festive en arrière fond une bouillie sans accord et sans signification. Presque.
Les notes qu’il percevait suffirent à remettre son esprit dans son tas de chairs, parce qu’elle était venue toquer à sa porte. L’incertitude. Qui ressemblait à une vague de panique emportant son paradis trouble dans sa déferlante. Parce qu’au fond il était toujours un sombre pleurnichard et pathétique petit connard. Il rouvrit les paupières, balayant les dernières gouttes de la torpeur mortuaire félicité et dévoila des pupilles résolument vivantes.
C'est le jour, Gotham City se réveille ! Tout le monde lève la tête et ouvre les mirettes !
Jason s’appuya sur son épaule pour se redresser avec un grognement guttural. Son regard s’écorcha sur un décor fait de carton coloré et de décorations festives sur fond de mur décrépit abandonné là surement depuis des décennies. Son dos frottait contre la paroi sur laquelle il était appuyé et le son lépreux de son armure rappant le crépi au papier peint délavé était un ricanement narquois. Il s’arrêta sur la figure face à lui. Humaine. ? ? ? Dans le lieu éclairé par ces néons aux couleurs pisseuses, il n’était pas sûr si ce qu’il avait en face de lui était organique ou une stupide marionnette mise face à lui pour le narguer.
Comme un animal, il se mit accroupit sans quitter la forme des yeux, comme attendant qu’elle bondisse d’un coup d’un seul, monté sur ressort. Il entendait les chaînes qui raclaient le sol quand il bougeait et toujours avec des mouvements lents et prédateurs, il se mit en marche. Sa jambe tirait sur le métal qui le retenait pour le tester tandis que le haut de son corps se gainait, prêt à se battre. D’un regard rapide il analysa la situation, faisant l’état de ses possessions et de ses fers.
Son armure n’était presque plus, on en avait enlevé des bouts, lui laissant juste des bouts épars de ferrailles à quelques articulations. On aurait dit un robot usé jeté dans une décharge. Les fers à ses chevilles étaient épais, entourant avec justesse sa peau, ne laissant pas un espace pour espérer se glisser, même en cassant méthodiquement des os pour y arriver. D‘un coup de hanche il se redressa, son corps se dépliant avec raideur. Ses mains faisaient le tour de tous les lieux où se cachaient ses “joujoux”, introuvable et son masque trônait avec arrogance hors d’atteinte, placé dans un des coins de la pièce comme un trophée sur un présentoir fait de bric et de broc.
D’accord, c’était à ça qu’ils allaient jouer. Deuxième round. Il lâcha un souffle profond, brûlant de tout ce qui pouvait l’alourdir ; prudence, souvenirs, terreur. Ses épaules roulèrent dans un mouvement d’amorçage et ses poings se serrèrent, devenant moins qu’humains, juste les outils dont avait besoin le soldat. Il tourna sa mâchoire carrée vers l’autre et lâcha un mufflement hostile.
Ca ressemblait à un gars, aux cheveux clairs qui ondulaient paresseusement autour de son visage. Il avait une tronche de premier de la classe avec ses lunettes rondes et un air résolument dépassé. Pas ringard, plutôt usé, comme s’il avait déjà été utilisé et s’était terni dans le processus, laissant juste un corps organique mais pas d’éclat pour lui donner son authenticité. Il avait totalement la tronche d’un Gothamite à peu de chose près qu’il n'avait pas ce regard moisi par les gangrènes courant flingues en main dans ses rues étroites. C'était indescriptible, mais Jason sentait qu’il n’était pas un Gothamite car si l’inconnu l’était, alors il sentirait aussi qu’ils étaient fait du même bois, juste pas taillés, pas charcutés de la même manière. Par contre, quelque chose disait à Jason qu’il était à Gotham, que ses racines étaient là, sous ses pieds.
Hésitation. Puisque ça risque de durer un moment, je te propose de faire un brin de causette !
“Alors... Victime collatérale ou complice zelé ? Où les deux. Pas la première fois qu’un trou duc pense se faire de l’oseille dans un partenariat alors que le fric a juste acheté un bout de viande dégénéré bon à sacrifier.”
Il ne quittait pas sa position. Agressive, défensive... protective. Il releva le menton, changeant d’interlocuteur.
“Sauf que je m’en fous, dans tous les cas. Je ne vais pas me faire chier pour sa gueule. Je n’ai pas le temps. Ce n’est pas mon objectif. Et ce n’est surtout pas mon putain de péché.” Ceci dit, il recommença son travail d’inspection des lieux sans attendre de réponse d’un parti comme de l’autre. Car il allait sortir d’ici, rapidement. Et quand le sang coulerait entre les rainure des carreaux brisés, tout serait déjà oublié, remplacé par d’autres ambitions.